Qu'est-ce qu'une Marmite Norvégienne (MN) ? Voir la fiche qui explique l'essentiel ici (clic)
Nouveau : Recettes et astuces des ami(e)s du blog : livret téléchargeable ici
- Brochure "militante" pour faire connaître la MN : ici (en construction)

En cas de pb avec le.com :
marmite-norvegienne.com =

http://www.marmite-norvegienne.blogspot.fr Ne pas tenir compte de l'annonce "ce site n'est pas sécurisé" c'est juste que je n'arrive pas à faire la manip pour appliquer le https !

dimanche 3 janvier 2016

Ragoût vite fait bien fait !

Une recette de Daniel pour le blog et le futur recueil de recettes :

Alors voilà, j'ai fait un repas avec un morceau de porc que j'ai d'abord doré à l'huile d'olive. Ensuite j'ai commencé la cuisson ordinaire avec poivre, sel, romarin, thym, des morceaux de patates et de poireaux, échalotes  qui ont cuit  dans ma marmite norvégienne (casserole en verre, manche enlevé, emmitouflée dans sa cocotte minute: voir ici).
Une fois les légumes cuits, j'ai mélangé et tout cuit ensemble pour le goût  et remis en marmite norvégienne.
 


Pour ce dernier cas, la poêle avec son couvercle est recouverte pour une petite heure de lainages.
 

 

Je n'ai rien noté en temps,  l'appel aux recettes s'est fait après, désolé.
Photos dans le sens chronologique.

Merci Daniel !

dimanche 20 décembre 2015

Vos recettes à la MN

Chers amis de la MN,
Comme cela avait été le cas pour le pdf collectif sur les Marmites Norvégiennes qui servent vraiment ,  je fais cette fois appel à vous pour concevoir un recueil de recettes à la MN : vos recettes simples de tous les jours ou de fêtes, et bien sûr appréciées, ou vos astuces et tours de main à propos de la MN... 
 Vous les partagerez avec vos mots à vous, avec ou sans photos. Je les rajouterai aux recettes qui sont déjà sur le blog et je me chargerai de la rédaction du pdf qui, après votre accord, sera mis à disposition gratuitement sur le blog. Pour me contacter voir "contact" en bas à droite ou laissez un commentaire.  Montrons au plus grand nombre que cuisiner avec la MN c'est facile, simple et bon !
Merci d'avance de vos recettes.

mardi 15 décembre 2015

Archive de l'article sur la MN d'Ekopedia

 Ekopedia n'est plus... Voici sauvegardée la page consacrée à la Marmite Norvégienne (archives personnelles, 2013, d'après cet ancien lien) : elle est largement inspirée du pdf des Amis de la Terre de 2004, avec son "fameux" boeuf bourguignon aux 5 minutes d'ébullition (hoax culinaire), mais bon c'est tout ce qu'on pouvait trouver en ce temps-là... Je m'étais permis de compléter la bibliographie ;-)

Marmite norvégienne

La marmite norvégienne (dite aussi suédoise) est une caisse isolante fonctionnant selon le principe de la bouteille thermos. Cette "marmite" sans feu est aussi une sorte de cuiseur en second...

Sommaire

  • 1 Une marmite magique
  • 2 Comment ça marche ?
  • 3 À quoi cela ressemble ?
  • 4 Championne de la cuisson sans énergie
  • 5 Et bien d'autres avantages ?
  • 6 Démonstration pratique
  • 7 Matériaux utilisés pour construire notre marmite norvégienne
  • 8 Conseils d'utilisation
  • 9 Marmite ou cuiseur ?
  • 10 Voir aussi
    • 10.1 Liens internes
    • 10.2 Liens externes
    • 10.3 Références
    • 10.4 Bibliographie

Source initiale du document: les Amis de la Terre. [1]

La marmite norvégienne permet de terminer la cuisson à l'étouffée et de conserver le plat chaud pendant plusieurs heures.
Elle est parfaite pour les plats qui cuisent longtemps, genre ragoûts avec ou sans viande.
On démarre la cuisson sur le feu à la maison, dans une cocotte épaisse et avec un couvercle.
  • Porter à ébullition 5 minutes; la cocotte doit être très remplie.
  • Le temps de cuisson est simplement multiplié par deux, par rapport à la normale.
  • On la dépose ensuite, fermée, dans un carton ou une caisse hermétique. On l'emmitoufle avec du tissu, des couvertures, en remplissant tous les espaces vides, pour conserver la chaleur.
  • On peut alors emporter sa marmite norvégienne...partout. Résultat fondant garanti !

Une marmite magique

Au stand "Économie d'énergie - Négawatts" du Salon de l'Eau et de l'Écologie de 2004 à Namur (Belgique), la vedette était un cube d'environ cinquante centimètres de côté destiné à accueillir les casseroles bien avant la fin de la cuisson normale. La marmite norvégienne (car c'est elle !) fait le reste. Voici tous les petits secrets de fabrication et d'utilisation de cet ingénieux équipement. Cette lecture vous permettra de concrétiser une action « négawatts » de plus dans votre habitation ! Rappelons ici l'objectif « négawatts » lancé par les Amis de la Terre: réduire de 50% la consommation énergétique familiale. La marmite norvégienne permet un pas de plus vers ce but destiné à soulager notre planète des émissions de CO2 qui la surchauffent. Comment ? En économisant une partie de l'énergie consacrée à la cuisson des aliments. Que vous cuisiniez à la maison chaque jour ou que cela ne soit le cas que pendant les fins de semaines ou les congés, cet accessoire, facile à réaliser, marquera votre volonté d'agir et de participer aux efforts collectifs destinés à limiter les dérèglements climatiques.

Comment ça marche ?

Ce caisson bien isolé, notre marmite norvégienne, permet de conserver la chaleur emmagasinée dans la casserole lors de la première partie de la cuisson pour terminer la cuisson sans nouvel apport d'énergie. L'importante isolation du caisson ralentit fortement la baisse de la température, en agissant sur les trois modes de transmission de chaleur:
  • la conduction (par contact) grâce à l'isolation de ses parois.
  • la convection (par transfert à l'air) grâce à sa fermeture hermétique et à la limitation des espaces vides.
  • le rayonnement grâce au réflecteur à infrarouge constitué par une fine couche métallisée interne qui renvoie de la chaleur radiante dans le plat de cuisson.
C'est un équipement "Négawatt" par excellence que vous pouvez réaliser très facilement chez vous. À l'utilisation, la marmite norvégienne conduit à une économie qui peut atteindre près de 50 % voire plus pour certains plats (cf. tableau ci-dessous) sur l'énergie nécessaire pour la cuisson des aliments. Il est a noter que la cuisson se faisant à une température un peu plus basse prend un peu plus de temps.

À quoi cela ressemble ?

image à retrouver

Marmite norvégienne, association la fabrique à marmites[2]
C'est une caisse à parois isolantes où l'on place la casserole (cocotte, etc.) pour terminer la cuisson.
La plus simple construction: une boîte en bois ou carton de taille suffisante tapissée sur toutes les parois d'un isolant souple comme une bonne grosse couverture de laine avec un couvercle isolant par dessus.

Notre construction: une boîte en bois avec une isolation performante sur les 6 faces et 4 bonnes roulettes pour la déplacer aisément de la cuisine à la salle à manger et la glisser dans un coin ou sous une table, après usage.
Plus élaborée encore: le caisson isolant peut-être intégré dans un meuble, par exemple une table de desserte, pour être toujours sous la main sans occuper un nouvel espace de l'habitation.
La marmite norvégienne n'est pas à confondre avec un cuiseur solaire : celui-ci utilise exclusivement l'énergie solaire souvent concentrée par des miroirs pour produire la chaleur nécessaire à la cuisson des aliments. Il peut être employé pour griller également. Il est en usage de plus en plus dans les zones ensoleillées pauvres (Afrique, Amérique du Sud) vu l'autonomie énergétique qu'il apporte et sa simplicité d'utilisation. Mais c'est là, une autre histoire?

Réalisation industrielle : des marmites norvégiennes sont fabriquées industriellement au Japon et en Chine. L'ustensile se présente sous forme de récipient double en inox (un récipient intérieur amovible pour la cuisson, et un récipient extérieur à double paroi isolante et couvercle à loquet). De l'intérieur vers l'extérieur il y a donc 3 épaisseurs d'inox. Le récipient extérieur ne doit pas aller sur le feu. Les capacités utiles vont de 4 à 8 Litres. Le prix est élevé : plus d'une centaine d'Euros en 2009. Mots-clés pour moteur de recherche (en anglais) : thermal cooker.

Championne de la cuisson sans énergie

Le principal atout de la marmite norvégienne, c'est l'économie d'énergie que son utilisation permet. Pour vous en convaincre, voici, ci-dessous quelques exemples de cuisson optimisée :
  Quantité Eau Durée d'ébullition Durée classique Durée avec marmite Temps supplémentaire Économie d'énergie en %
Pommes de terre 2 Kg 2 L 1 min 25 min 30 min 20% 50%
Carottes coupées 300 g 0,5 L 1 min 30 min 50 min 65% 50%
Bœuf bourguignon 3 Kg   5 min 120 min 150 min 25% 75%

Et bien d'autres avantages ?

Comme la température dans la marmite ne peut que baisser très lentement, les aliments ne risqueront jamais d'être brûlés ni de coller au fond de la casserole. Une cuisson en toute sécurité! Dès que la marmite est dans le caisson, la surveillance n'est plus nécessaire, autant de temps récupéré pour autre chose! Enfin, les aliments restent chauds très longtemps, ce qui est très pratique lorsque tout le monde ne mange pas en même temps. La marmite norvégienne joue aussi le rôle de réchauffe plat gratuit!

Démonstration pratique

Nous avons construit une marmite norvégienne à partir d'un isolant écologique souple à base de cellulose de vieux papiers d'une épaisseur de 8 cm coincés entre la caisse extérieure en bois et un caisson interne plus mince. L'isolant est "ensaché" dans une feuille de polyéthylène afin d'éviter la dispersion des particules de l'isolant et la prise d'humidité. La conductivité thermique de cet isolant est équivalente à celle des isolants habituels : 0,040 W/(m.°C). Les matériaux possibles pour le corps de la marmite sont le bois, le liège, le carton, une couverture en laine, de la paille, etc. Le principe est d'assurer une isolation maximum du contenu. Attention à certains matériaux expansés en matière plastique et à certaines colles synthétiques qui pourraient se dégrader dans ces conditions de température et d'humidité et émettre des produits nocifs. Préférez les matériaux naturels et de toute manière, faites un petit test si vous avez des doutes.
L'association FEEDA a montré qu'il est possible de construire une marmite norvégienne à partir d'un simple panier et d'un isolant naturel. Ainsi, au Bénin, avec les matériaux locaux, une casserole pleine de haricots rouges placée dans le panier isolé est restée deux heures au dessus de 90°C !

Matériaux utilisés pour construire notre marmite norvégienne

Caisse externe en bois: OSB 18 mm Caisse interne en bois: 5 mm
2 × 52 × 52 cm (face avant et couvercle)
2 × 52 × 50,2 cm (côtés)
1 × 52 × 48,4 cm (face arrière)
1 × 48,4 × 48,4 cm (fond)
Isolant souple * de 8 cm d’épaisseur
1 × 49 × 49 cm (fond)
2 × 49 × 35 cm (côtés)
2 × 34 × 35 cm (côtés)
Isolant rigide (liège expansé) de 7 cm d’épaisseur 1 × 46 × 46 cm (centré et fixé sur le couvercle)
1 × 32 × 32 cm (fond)
2 × 33 × 34.5 cm (côtés)
2 × 32 × 34.5 cm (côtés)
Et en plus :
  • 1 charnière piano
  • des vis agglo. 5 × 50 mm, pour la caisse externe
  • 2 compas pour maintenir le couvercle ouvert
  • des vis agglo. 3 × 20 mm (pour la quincaillerie)
  • 4 roulettes; 2 poignées ; 1 fermoir
  • de la bande métallisée (alu) autocollante
* Isolant souple : isolant constitué de papier recyclé (ressemblant à une grosse couverture de laine de verre). Glissé dans une enveloppe en plastique (afin de protéger la cellulose de l'humidité), il sert d'isolant dans les parois de la marmite norvégienne. Voir les entreprises spécialisées en bioconstruction.
Le coût à prévoir est fonction des matériaux utilisés, de la finition souhaitée et de ce qu'on peut récupérer comme matériel à la maison: au total, de quelques euros à plus de 100 euros. Pour la durée du travail nécessaire à la réalisation, compter pour un bon bricoleur environ une vingtaine d'heures de travail pour une « belle marmite norvégienne ».

Conseils d'utilisation

Comme pour la cuisson habituelle, il faut l'adapter à ses habitudes alimentaires (bien cuit, à peine cuit, etc.).
Pour le premier essai avec un nouvel aliment, un nouveau plat, nous vous conseillons :
  1. de stopper la cuisson après environ un quart du temps habituel,
  2. puis de placer la casserole (ou cocotte) dans le caisson isolant et de la laisser le double du temps normalement nécessaire pour achever la cuisson.

Par exemple, si la cuisson normale est de 20 minutes, avec la marmite norvégienne, cuisez pendant 5 minutes (20 minutes divisées par 4), puis laissez dans le caisson pendant 30 minutes (15 minutes multipliées par 2).

Petits tuyaux pour les utilisateurs :
  • Intercaler un sous-plat, en liège par exemple, entre la marmite et le fond du caisson
  • Si l'extérieur du contenant reste froid, c'est que la chaleur reste bien à l'intérieur, tout va bien !
  • Laisser aussi le caisson ouvert quelques minutes après chaque utilisation pour évacuer la vapeur présente.

Marmite ou cuiseur ?

À côté de la marmite norvégienne, il existe un autre appareil souvent de forme similaire et également à vocation d'économie d'énergie: le cuiseur solaire. Il s'agit d'un caisson lui aussi bien isolé dans lequel on provoque une forte augmentation de la température grâce à la concentration des rayons solaires. Cette concentration est obtenue par l'utilisation de réflecteurs paraboliques. La chaleur, conduite dans le cuiseur, s'y accumule grâce à une isolation interne (par exemple une tôle de couleur noire) et peut atteindre jusque 170°C!
Différents types de préparation sont donc possibles, de la cuisson de légumes, poissons et viandes à la confection de pains ou de pâtisseries. Impossible, par contre, d'y faire chauffer suffisamment de l'huile ou autre corps gras pour réaliser des fritures.
Facile à construire, autonome et bon marché, le cuiseur solaire est notamment utilisé dans le cadre de la coopération internationale entre associations. Ainsi, BOLIVIA INTI-SUD SOLEIL, une ONG active en France, mène deux actions de promotion de la cuisson solaire. En France, elle développe des stages de montage de cuiseurs solaires à destination du grand public et des porteurs de projets associatifs. Dans les Andes (Chili, Pérou, Bolivie), l'association coordonne des projets de diffusion de cuiseurs solaires (pas d'envoi de cuiseurs, ceux-ci sont fabriqués sur place).
Le cuiseur solaire offre en effet de multiples avantages pour des populations et des régions où la vie est rudimentaire et difficile. Il permet d'éviter la corvée de bois bien souvent dévolue aux femmes et aux enfants. Il offre un moyen commode d'obtenir de l'eau débarrassée de tout germe pathogène par la chaleur et participe ainsi à la lutte contre les pathologies transmises par des eaux douteuses. Facilement transportable, il s'utilise dans tous les milieux, ruraux ou urbains et ne nécessite aucun raccordement. Il convient aussi bien aux préparations familiales que collectives.
À l'instar de la marmite norvégienne, le cuiseur solaire constitue un atout certain pour les particuliers et les collectivités qui souhaitent réduire leur consommation énergétique.

Voir aussi

Liens internes

  • Les négawatts
  • La décroissance viable
  • L'environnement
  • L'éco-conception...
  • Four solaire pour cuisson
  • Feu
  • Faire du feu
(liens supprimés car invalides)

Liens externes

Références

  1. Amis de la Terre & marmite.pdf
  2. Voir le site de l'associtation la fabrique à marmites, consulté en novembre 2013

Bibliographie




lundi 23 novembre 2015

Soupe potimarron-pommes de terre à la MN

Et voilà la soupe de Daniel... A noter qu'une grande cocotte-minute peut servir de Marmite Norvégienne pour une petite casserole sans queue, il fallait y penser, bravo Daniel !

Pour la soupe de potimarron-pommes de terre, je découpe les légumes en petits morceaux, je fais bouillir 10 minutes.
Ensuite je mets la casserole en verre dans un autocuiseur calfeutré de tous côtés, je referme et couvre encore. Quelques heures après, c'est encore très chaud.

                       La cocotte-minute est emmitouflée dans une couverture

Mixer, saler, poivrer ou reste de bouillon pour améliorer, quelques croutons dorés au four, de la crème, un peu de persil pour décorer et on se régale.
ça manque un peu de place pour saisir la casserole en verre...
Et voilà, c'est chaud , la soupe est prête à être savourée !

Yaourts à la Marmite Norvégienne

Voici deux recettes envoyées par Daniel, qui a découvert la MN grâce au blog et à mes livres et qui s'en sert avec bonheur depuis. Merci Daniel pour le partage !
 Commençons par les yaourts (au lait de vache) :
Je viens de faire mes yaourts et une soupe potimarron-pommes de terre.
Mon lait cru est mis a bouillir puis j'attends qu'il refroidisse, ensuite    j'y mets le yaourt rescapé de ma gourmandise. Je remue à l'aide  d'une spatule en bois, verse le lait ainsi mélangé dans les pots, les ferme avec leurs capsules en plastique, puis je profite d'une petite vaisselle pour avoir de l'eau chaude et en remplis ma poêle en verre, je mets un couvercle et couvre de lainages, demain ce sera bon !






dimanche 22 novembre 2015

Une Marmite Norvégienne à la portée de tous

Les Illustrations de Marie&Nicolas Doucedame pour mon article sur la MN dans le Hors-Série n°3 (Comment devenir autonome) du journal Kaizen


jeudi 29 octobre 2015

Pourquoi la MN est-elle si mal connue ?


Quelques réflexions pour les 4 ans de ce blog...

Après tout le chemin parcouru lors de mes recherches sur l'histoire de la Marmite Norvégienne, j'essaie toujours de comprendre pourquoi elle reste aussi méconnue, voire dérangeante.
Elle n'a vraiment été promotionnée que pendant les guerres pour être vite oubliée une fois finies les périodes de pénurie. Si elle était à nouveau valorisée, il n'est pas sûr d'ailleurs qu'elle revienne vraiment sous ce nom-là, mais ce serait plus simple pour tout le monde qu'on continue à l'appeler ainsi ; ou qu'au moins on précise la filiation d'une nouveauté avec la Marmite Norvégienne, cela éviterait de la redécouvrir à chaque fois... Wonderbox, Wonderbag, Cuiseur thermos etc. 
La liste est longue et pourtant c'est toujours de la MN qu'il s'agit !

Il faut reconnaître qu'il n'est pas aisé non plus de présenter la Marmite Norvégienne -déjà avec un nom pareil !- comme le dernier must have en cuisine... Elle permet pourtant d'économiser au moins 50% de l'énergie consacrée à la cuisson des aliments, sinon plus. Son origine remonte à la nuit des temps, et, mystère ?... elle reste une parfaite inconnue pour la plupart des gens !

Essayez de discuter de la MN avec des personnes sensibilisées à l'écologie et aux problèmes environnementaux : au delà de l'intérêt poli, vous pourrez constater que cela jette souvent... un froid !
Pour les suivre à la trace régulièrement sur le net, je constate que les articles sur la MN (ou autres désignations) sont très peu nombreux et suscitent surtout l'indifférence, ce qui bien sûr n'exclue pas qu'elle commence lentement à se faire connaître. 
En tous cas, actuellement, ceux qui s'y intéressent trouvent facilement de quoi se documenter sur la toile !

L'énergie la plus propre et la plus économique à produire est celle qu'on ne consomme pas, et la MN s'y emploie brillamment. Or, à ma connaissance, elle n'est jamais citée dans les recommandations officielles pour économiser l'énergie dans la maison. Ça viendra peut-être un jour ? La recherche scientifique ne semble toujours pas s'intéresser à elle non plus...

C'est le côté dérangeant de la MN. Dans un contexte écolo, ceux qui la connaissent vaguement peuvent se sentir mal à l'aise avec quelqu'un se vantant de l'utiliser avec bonheur : la culpabilité de ne pas en faire assez pour la planète n'est pas loin... La MN a aussi contre elle sa faible popularité (la cuisson solaire, bien que très peu pratiquée en réalité, a meilleure presse), le poids des habitudes, le qu'en dira-t-on etc. Tout cela fait que peu de gens passeront à l'acte. La conversation sur la MN retombera vite, mais au moins vous aurez semé quelque chose, on en aura entendu parler. À une autre occasion, suite à une émission télévisée ou autre, le déclic se produira peut-être ?

Selon vos interlocuteurs, vous pouvez aussi passer pour quelqu'un de radin, se compliquant inutilement la vie et refusant le progrès. N'oublions pas les relents négatifs (contexte de privations, peur du lendemain etc.) qui ont pu se transmettre de génération en génération pour ceux qui en auraient déjà entendu parler... Et pour brouiller les pistes, elle est désignée sous plusieurs appellations différentes ! Pas étonnant que, comme s'en plaignaient déjà ses fervents défenseurs en 1917, la MN ne suscite jamais beaucoup d'intérêt.

De nos jours, en majeure partie grâce à internet, elle n'est plus figée dans l'image de la volumineuse caisse isotherme. Son passé lié aux guerres s'éloignant des mémoires, elle va forcément finir par se trouver une nouvelle « peau », atténuant les résistances à son égard.
Celle qui est la plus coriace est notre difficulté à anticiper la préparation d'un repas. Quand bien même on s'en achèterait une toute prête, caisse ou Wonder Box ou bag, ça serait toujours à nous de prévoir le plat au moins deux heures à l'avance... La pratique de la MN s'inscrit dans une démarche individuelle. Cela demande un effort qu'on fournira plus facilement en étant convaincu des bienfaits de la MN mais qui, reconnaissons-le, est difficile à déployer au départ.

Il ne s'agit pas d'imposer son usage, l'important est surtout faire connaître son principe, de montrer que cet auxiliaire de cuisine rend réellement service et contribue à économiser l'énergie. Il n'y a pas de honte à ne pas l'utiliser tous les jours (après tout, on peut manger crû, cuire sur un poêle à bois ou utiliser d'autres modes de cuisson rapides). Mais en cas de nécessité, telle une vieille amie fidèle, la MN saura se rendre utile pour économiser une énergie de plus en plus rare et chère.

Peut-être est-elle évoquée dans certains ouvrages « survivalistes »  anglo-saxons ? Pour le moment, dans les best-sellers actuels du genre en français, Survivre à l'effondrement économique (Piero San Giorgio, Le retour aux sources, 2011) ou Rues barbares (Piero San Giorgio et Vol West, Le retour aux sources, 2012), par ailleurs bourrés de conseils concernant l'alimentation, elle brille par son absence.

Il est regrettable aussi que ce mode de cuisson demeure encore inexploré par les grands cuisiniers. Certes, les économies d'énergie ne les préoccupent pas vraiment. En plus, la MN telle que nous l'utilisons dans nos cuisines va à l'encontre des draconiennes normes d'hygiène à respecter dans la restauration. Il existe pourtant des conteneurs isothermes, à usage professionnel de grande qualité et agréés pour les collectivités, qui pourraient se prêter en toute sécurité à des expériences gastronomiques … À suivre ! Qui sait, un jour on trouvera un nouveau nom pour récupérer le principe de la MN et lancer une « nouvelle » façon de cuisiner branché ?

Les adeptes de la cuisson à basse température la rejettent d'emblée car les aliments doivent bouillir. D'autre part, sur le net, certains n'hésitent pas à dire que la Marmite Norvégienne procure une cuisson saine préservant vitamines et nutriments, mais aucune étude sérieuse n'a jamais confirmé cela. Il faudrait déjà que la MN intéresse la recherche... Comme il faut passer par le stade de l'ébullition, on peut supposer que les vitamines doivent en prendre un coup ; mais ensuite elles subissent une sorte de mijotage à température décroissante. Les utilisateurs réguliers étant unanimes pour affirmer que les plats sont goûteux et les saveurs rehaussées avec ce type de cuisson, on peut en déduire que les nutriments ne s'en sortent pas si mal.
Continuons à nous régaler avec nos bons petits plats mijotés sans feu, ça finira bien par se savoir que, si contraintes il y a avec la MN (anticiper un repas et lancer la cuisson d'un plat un peu en avance), les efforts sont largement récompensés au niveau de la saveur des aliments !
Comme on a pu le constater au cours de l'histoire, la diffusion du principe de la MN est intimement liée aux associations et autres initiatives désintéressées. Actuellement, signe que la MN « revient au pays » (et sans doute aussi signe des temps), le net recense de plus en plus d'animations régulières (chercher sur Twitter avec en mot-clé « marmite norvégienne »). via les Maisons de la Nature ou des associations qui interviennent aussi parfois en collèges ou lycées. Dans les ateliers proposés, on reste encore dans le classique (le coffre isotherme), mais on pourrait aussi envisager des stages de couture pour se confectionner des « sacs à cuire » (ou autre expression plus jolie à inventer), ou tout simplement des cours d'initiation avec une MN faite avec trois fois rien et un repas cuit sur place...
Grâce à des associations comme Bolivia Inti - Sud Soleil  et son réseau, après avoir été longtemps présentée dans l'ombre des cuiseurs solaires, la MN a désormais enfin droit à la vedette dans des ateliers qui lui sont exclusivement consacrés et quelque chose me dit que ça ne fait que (re)commencer.

(d'après mon livre Histoire de cuire sans feu oupresque...)



mercredi 28 octobre 2015

Le retour de la Marmite Norvégienne ?


Petit historique de la présence de la Marmite Norvégienne sur le net (d'après mon livre Histoire de cuire sans feu oupresque...)

Si l'histoire de la Marmite Norvégienne se perd dans la nuit des temps, il est assez facile de retrouver sa trace sur le net francophone où elle a fait son apparition dans les années 2000-2010 (plus tôt, ça ne compte pas !). À cette époque, il y avait vraiment très peu d'informations sur la Marmite Norvégienne en français.

De mémoire de chercheuse, on tombait d'abord sur un fil de discussion du forum simplicitevolontaire.bbfr.net (sujet créé le 02 avril 2008), puis sur ekopedia  ou nimasadi  qui répétaient plus ou moins le pdf desAmis de la Terre-Belgique que l'on retrouvait un peu partout et qui fait d'ailleurs toujours autorité de nos jours (c'est là qu'on peut se demander qui a vraiment testé les temps de cuisson mentionnés). À part quelques allusions à son utilisation pendant les deux dernières guerres, personne ne semblait se soucier d'en savoir plus sur les origines de la MN ni surtout sur cette appellation étrange.

Le pdf de Claude Razanajao, Petite cuisine portative ou la marmitenorvégienne retrouvée  évoque pour la première fois, en 2006, les origines de la MN, qu'il fait remonter en Norvège autour de 1870, mais sans mentionner l'Exposition universelle de 1867 (ça c'est moi qui l'ai trouvée dans mes recherches sur les origines de la MN). Il parle aussi des chemins séparés, l'un vers le succès et l'autre vers l'oubli ou des usages restreints, de la célèbre bouteille Thermos et de la Marmite Norvégienne.
Citons également l'article de Jean-Paul Blugeon dans La Maison écologique, n°15 (juin-juillet 2003) consacré à la MN, la 1ere fiche technique du site onpeutlefaire.com , le dossier du site passerelleco ... Et à part une référence au livre de Paul Delay, 222 recettes de plats à préparer avec la marmite norvégienne (P. Lethielleux, 1917) cité ad nauseam sur le net mais quasiment impossible à se procurer (sauf auprès de la BNF en copie légale), on ne disposait pas de grand chose d'autre !
Il faut dire que les derniers ouvrages consacrés à la MN remontaient à 1917 (ou ré-édités dans les années 40). Dans l'ensemble, ils sont rares et plutôt chers.
Après avoir présenté la MN sur mes blogs ( feu http://bio.ouvaton.org/dotclear/ ou http://simplicite-culinaire.com (septembre 2009), ainsi que dans mon livre Cuisiner en toute simplicité ,(Dangles, 2011.) j'ai lancé en septembre 2011
le premier blog français dédié à la MN, marmite-norvegienne.com 

Jusqu'en mars 2013, il n'y avait même pas un article en français consacré à la MN sur Wikipedia. J'ai proposé d'en créer un et j'ai contribué anonymement à sa rédaction.
Puis, dans le sillage de la parution de mon livre La Marmite Norvégienne, auto-édité en mars 2013 (aucun éditeur n'ayant été intéressé par un sujet pareil, estimé trop confidentiel), mon amie la MN a eu sa page Facebook  et son « Scoopit » .
La MN a eu son heure de gloire en 2013 – si l'on peut dire- avec un article de Rue89 Marmite norvégienne : cuisinez un bœufbourguignon dans du carton  (3 mai 2013). L'auteure de l'article a mis en avant la recette du bœuf bourguignon aux 5 minutes d'ébullition, ce qui n'a guère contribué à donner une image crédible de la MN qui est vite retombée dans l'oubli.
Pour le moment, les articles sur la MN (ou autres désignations) sont encore très très loin de créer le « buzz ». Il n'y a qu'à voir la rareté des commentaires sur ce blog et, à part quelques « j'aime » sur Facebook, de très rares  « retweets », les articles (je parle pour les miens) suscitent surtout l'indifférence (en apparence du moins, ce qui ne veut pas dire que la reconnaissance de la MN ne progresse pas) même dans des milieux supposés concernés.

À quand le vrai retour de la Marmite Norvégienne ? 

mardi 27 octobre 2015

Osso buco à la MN



Saisir rapidement la viande dans un peu d'huile d'olive. 

Remplir la cocotte avec les légumes du moment (carottes, panais, les dernières courgettes, un poireau...) coupés en tranches moyennes. Verser de l'eau de façon à quasiment recouvrir les légumes. Assaisonner, couvrir. 

Un quart d'heure d'ébullition plus tard, placer le tout dans la MN.


 2 heures après, c'est l'heure du repas et c'est parfaitement cuit et excellent, ça va de soi !

samedi 24 octobre 2015

La MN-corbeille de Julien

   Julien, de l'association Revert, a acheté mes deux livres sur la MN cet été. Je viens de recevoir ces photos de sa Marmite Norvégienne et... Suédoise. Voici ce qu'il m'écrit : « … Après quelques essais réussis, j'ai acheté un panier à linge chez IKEA (40 €) pour qu'elle soit esthétiquement correcte et s’intègre bien dans la cuisine. »
  Comme quoi ça n'est pas bien compliqué de se fabriquer une jolie et efficace MN !
  

La MN vide avec son dessous de plat au fond.
 La cocotte est bien en place... Ensuite il suffit de la recouvrir d'un lainage 
et de remettre le couvercle :

Merci Julien et bonnes expérimentations !

jeudi 15 octobre 2015

La MN-pouf de Anne



 Ce blog et mes ouvrages n'ont de sens que s'ils donnent lieu à des échanges et à une meilleure connaissance de la Marmite Norvégienne. Je suis toujours très touchée quand je reçois des témoignages. C'est à chaque fois une grande joie de partager ici d'autres expériences. 
 Voici la MN-pouf de Anne. Sa réalisation est à la portée de tous. Elle est peu encombrante, efficace et très élégante, il fallait juste avoir l'idée, bravo !  
 «  Bonjour, Merci beaucoup pour votre livret sur la MN. Voici celle que je viens de me confectionner dans un pouf-coffre capitonné. J’ai acheté ce pouf en solde dans un petit magasin de déco d’intérieur. Les matériaux utilisés ne sont pas forcément de la récupération (liège, isolant en aluminium) mais je souhaitais protéger au maximum l’intérieur du pouf-coffre pour éviter qu’il ne se dégrade trop vite.

L’intérieur du pouf-coffre est recouvert d’une couverture de survie. Une paroi isolante en liège tapissé d’isolant en aluminium thermo-réflecteur épouse la circonférence intérieure de la Marmite Norvégienne.
 
La cocotte en fonte est posée sur un fond en liège de plusieurs épaisseurs et dans un réceptacle en liège dont les côtés ont été habillés de l’isolant en aluminium.
  
J’ai rempli l’espace avec des matériaux de récupération isolants et lavables puis recouvert la cocotte d’un plaid.

Un couvercle en liège tapissé de l’isolant en alu vient refermer l’ensemble. La couverture de survie est repliée soigneusement sur le couvercle.

          Et voici le pouf-coffre.
Il est multi-fonctions: assise, table de salon d’appoint, et instrument de cuisson.
Il s’intègre parfaitement dans un petit logement de 27m²."

Merci Anne pour le partage !



mardi 13 octobre 2015

Cuisiner en toute simplicité (volontaire)

 

À votre bon cœur...


Mon éditeur m'a informée ces jours-ci que 600 exemplaires de mon livre « Cuisiner en toute simplicité » allaient être  détruits. Le pilon est une pratique courante dans l'édition, au bout d'un certain temps, les ventes faiblissent et le stockage des exemplaires coûte trop cher... Je n'ai pas les moyens de racheter le stock au prix qu'on me propose en tant qu'auteure, mais peut-être que si d'ici la fin octobre (date butoir) les ventes augmentaient un peu, cela permettrait d'épargner quelques exemplaires ?...

  Un petit buzz serait bienvenu, c'est un livre qui a un bon rapport qualité-prix et qui n'a pas vieilli. J'y parlais déjà de la Marmite Norvégienne. C'est à partir de là que j'ai eu envie de lui consacrer des ouvrages à part entière, et... en auto-édition.

Il peut faire une bonne idée de cadeau aux « débutants », vous pouvez aussi le proposer aux bibliothèques... Il est disponible sur commande en librairie, fnac, amazon... Merci de votre aide d'ici la fin du mois !


Lien amazon pour le feuilleter : ici 
Revue de presse : ici
Lien vers les librairies : ici

samedi 10 octobre 2015

Pdf sur l'histoire de la MN


Mon livre "Histoire de cuire sans feu ou presque..." est quasiment épuisé. En attendant une future édition papier augmentée, je vous en propose une version complète en pdf téléchargeable ici
Je ne la vends pas mais en échange j'apprécierais de recevoir vos commentaires, vos idées de recettes ou de bricolages.
Vous pouvez aussi manifester votre soutien pour mon travail en faisant un don à votre convenance via Paypal.
Merci !

samedi 5 septembre 2015

Accessoire pour la cuisson des oeufs durs en MN


Il avait déjà été question de la cuisson des œufs à la Marmite Norvégienne ici.
Stéphanie nous dévoile un de ses petits secrets :


Voici comment je cuis des oeufs durs en MN :
j'ai bricolé des supports à oeuf au départ de petits raviers de confiture en alu.

Je pose les oeufs frais dans la casserole, chacun sur son petit support. (si l'oeuf est sale, je le lave juste avant de le cuire)
Les oeufs ne sont pas percés au préalable, il est important de garder la coquille intacte pour une bonne conservation de l'oeuf après cuisson.

Je laisse les oeufs dans l'eau froide 15 min avant de démarrer la cuisson, ainsi toute la casserole est à la même température.
Je porte la casserole à ébullition, après 1 minute d'ébullition je place le tout en MN pour au moins 1 heure.




Grâce à l'ébullition courte, les oeufs n'explosent pas.
Grâce à leur petit support, les oeufs ne se cognent pas, le risque qu'ils soient fêlés est diminué.

Après cuisson j'inspecte les coquilles, je consomme tout de suite ceux dont la coquille est fêlée.
Les autres peuvent se conserver quelques jours.

Les oeufs cuits en MN sont plus faciles à peler que ceux cuits à l'eau bouillante.
Pour un épluchage sans souci, je pèle l'oeuf dans un ravier rempli d'eau, ça va tout seul.


Merci Stéphanie !