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samedi 29 octobre 2011

En 1941...

Une caisse norvégienne auto-construite (Le chasseur Français, octobre 1941)
source



N°602 OCTOBRE 1941 


Pour économiser le combustible

À l’heure où la pénurie de charbon se fait cruellement sentir, où le gaz et l’électricité sont parcimonieusement distribués, chaque ménagère a le devoir de restreindre sa consommation de combustible. Le meilleur procédé pour y parvenir est d’utiliser une caisse « norvégienne », grâce à laquelle on arrive à réaliser une économie de combustible pouvant atteindre 70 p. 100 !
Tout le monde sait en quoi consiste cet appareil, qui se compose essentiellement d’une caisse doublée intérieurement d’une épaisse couche de matière isolante, avec un emplacement réservé au centre pour l’ustensile servant à la cuisson des aliments. Grâce à cette couche isolante, ce récipient conserve longtemps la chaleur qu’il a reçue sur le feu, et la cuisson des aliments continue de s’effectuer sans feu à l’intérieur de la caisse norvégienne.
Comment établir notre appareil ? Il convient de choisir d’abord l’ustensile qui sera utilisé en permanence pour la cuisson des aliments; une marmite ou un fait-tout de préférence ou tout autre récipient de forme analogue, sans queue, et muni de poignées n’offrant pas une trop grande saillie. Le meilleur, dans le genre, est la marmite à deux compartiments, ou marmite pour la cuisson à la vapeur des légumes, qui permet, tout en préparant la soupe dans le fond, de cuire en même temps dans le compartiment supérieur les légumes d’un ou de plusieurs repas. Il importe d’utiliser toujours le même ustensile, car son logement à l’intérieur de la caisse doit l’emboîter aussi exactement que possible.
La caisse de bois doit avoir 20 centimètres de plus en tous sens que l’ustensile choisi, de façon à ménager un intervalle de 10 centimètres (fig. 1), qui sera garni de la matière isolante. Celle-ci sera constituée, suivant les possibilités, de chiffons de laine, de plumes, de papier tassé ; mais notre préférence va à la sciure de bois sèche.
Nous ne dirons rien de la construction de la caisse, ni de son aspect extérieur : si le bois s’y prête, elle sera rabotée et peinte ou ripolinée ; sinon, les planches seront recouvertes d’un papier peint masquant les défectuosités, voire d’un calicot, ou d’une simple serpillière bien tendue, que l’on pourra peindre.
Il nous faut une caissette intérieure, destinée à maintenir constamment en forme le logement de notre fait-tout ou marmite ; nous choisirons pour cela un carton assez fort (celui des cartons à chapeaux ou à habits convient parfaitement). Nous le plaçons à plat et taillons un cercle à oreilles, légèrement plus grand que le fond et les anses du fait-tout ; puis, une bande de la hauteur totale de ce fait-tout, le couvercle et sa poignée compris et de longueur suffisante pour entourer complètement cet ustensile. Assemblons fond et côté de notre caissette de carton (coudre au fil de laine pour éviter les déchirures) et assurons-nous que notre fait-tout y entre aisément.
Effectuons alors la mise en place : au fond de la caisse de bois tassons une couche de sciure de 10 centimètres, posons dessus notre caissette de carton, les oreilles en diagonale (fig. 2). Tout autour, continuons à tasser la sciure jusqu’en haut, soigneusement, et sans excès, afin de ne pas faire gondoler le carton (on a intérêt à placer le fait-tout à l’intérieur pendant cette opération). Fermer l’intervalle occupé par la sciure à l’aide d’une toile cousue d’une part au bord du carton et clouée de l’autre aux parois de la caisse.
Il ne reste plus maintenant qu’à confectionner un coussin carré qui constituera la couche isolante supérieure : coussin bourré de plumes, de chiffons, voire de sciure. Notre caisse norvégienne est prête a être mise en service.
Pour l’usage, commencer la cuisson des aliments de la façon habituelle, puis, au bout d’un certain temps d’ébullition (voir tableau ci-après), retirer la marmite du feu et l’introduire dans la caisse ; recouvrir aussitôt du coussin. Il ne reste plus qu’à laisser la caisse norvégienne remplir son office ; au bout d’un temps que vous donne également le tableau, ôter le coussin, retirer la marmite, les aliments sont cuits à point, et encore tout bouillants. La durée du séjour dans la caisse peut du reste être prolongée d’une heure sans inconvénient.

4 commentaires :

  1. Oh chic ! J'arrive enfin à accéder directement à ce blog sans que ça plante (avant il fallait que je passe par Netvibes, va comprendre).

    Bon, je profite de ce saut de joie pour dire que le procédé, effectivement, ne m'était pas inconnu : on m'a offert il y a un peu plus de 20 ans (quand j'ai quitté le nid familial) un livre de la parfaite petite ménagère, qui décrivait le procédé. Par contre, il n'était pas appelé "marmite norvégienne" mais "cuisson dans le foin". C'est la seule différence...

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  2. Bien contente que ça devienne enfin plus accessible !!
    le procédé n'est pas né d'aujourd'hui, ni même d'hier, c'est sûr. Pas évident de se décider à franchir le pas, normal, on a l'énergie à disposition, des moyens rapides de cuisiner etc. C'est déjà bien de savoir que ça existe et qu'en cas de nécessité on peut s'en servir.
    Philomenne ce livre est-il français à l'origine? Parce qu'il n'y a guère qu'en France que l'on emploie l'expression "marmite norvégienne", ailleurs c'est surtout désigné par "caisse à foin" (hay box).

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  3. Merci pour cet article :)

    (on trouve dans le même journal (octobre 41) quelque chose sur la lacto-fermentation on dirait ;))

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