C'est important qu'on parle de la MN et qu'on la fasse connaître, mais quelle déception quand on véhicule des informations non vérifiées (genre le bœuf bourguignon en 5 minutes d'ébullition etc.) ou encore des explications compliquées et démoralisantes pour s'en fabriquer une... Passe encore quand c'est sur le net, où l'on peut éventuellement intervenir pour mettre un commentaire, mais sur papier c'est encore plus décevant.
J'ai commandé il y a quelque temps le livre "Premiers pas en permaculture"(de Ross et Jenny Mars, Passerelle Eco, 2012, traduit de l'anglais), alléchée par
l'annonce du chapitre consacré à la MN sur le site : "Marmite
norvégienne + Permaculture : la recherche de l’efficacité
énergétique et économique." Les auteurs ont voulu montrer que le concept de permaculture s'étendait à des pratiques autres que le
jardinage auquel est consacrée une large part de l'ouvrage. On trouve donc, après quelques pages sur la fabrication
du savon et autres produits d'entretien sur lesquels il y aurait pas
mal de choses à redire, un chapitre sur la MN... qui s'avère assez consternant
:
Cela commence par une présentation
succincte de la MN qui n'apporte rien à ceux qui ne connaissent pas
le principe et qui laisse sur leur faim les autres : oui, "on
peut aussi simplement utiliser un vieux réfrigérateur de petite
taille, couché (ou un vieux congélateur)" mais quand les
auteurs affirment "Il est même possible d'utiliser une balle
lestée"* on n'en saura pas plus. Si quelqu'un peut me
renseigner, je suis preneuse !
On passe directement au fonctionnement
de la marmite norvégienne qui est simple : "vous amenez le
plat [sans préciser lequel] à ébullition comme vous faites
habituellement avec votre cuisinière mais dès que ça bout, vous
arrêtez le feu et vous placez le plat chaud dans la marmite
norvégienne. [on voit que les auteurs n'ont pas tenté la
cuisson de haricots cocos, à moins qu'ils les aiment à peine
cuits...] Assurez-vous de fermer le couvercle, qui doit être bien
étanche [celui du récipient ?], pour que la chaleur ne
s'échappe pas de la boîte isolée et que la cuisson se poursuive.
Je vous épargne les explications laborieuses pour fabriquer la partie isolante de leur MN. Il s'agit de découper un
patron en vue de se coudre une sorte de wonder box qui va servir
d'isolant dans la caisse dont on ne connaît pas les dimensions et
dont on ne parle pas.
* Après réflexion, c'est sans doute
ce qu'ils appellent "une balle lestée".
Les auteurs reviennent au mode d'emploi
de leur MN et répètent ce qui a été dit précédemment :
"Commencez par chauffer votre plat
normalement sur la cuisinière. Dès que l'ébullition est atteinte,
éteignez le feu et placez le plat aussitôt dans votre marmite
norvégienne. Recouvrez avec le couvercle de manière à bien éviter
les déperditions de chaleur. Attendez le temps nécessaire pour que
la cuisson se fasse."
Et revoilà le coup de "il suffit d'atteindre l'ébullition et c'est tout", qu'il m'arrive encore de lire sur des blogs ou sites qui se contentent de répéter ce qu'ils ont cru comprendre du fonctionnement de la MN...
Non ça n'est pas tout ! Une fois l'ébullition atteinte, on laissera encore bouillir de 5 (allez, même de 1 minute) à 30 minutes selon les plats : on ne cuit pas aussi rapidement des légumes coupés en tranches et des haricots cocos ou certaines viandes (bœuf bourguignon, daube...).
Les auteurs reconnaissent quand même que " la méthode est empirique, plus vous l'utilisez,plus vous saurez combien de temps [sous-entendu dans la caisse] est nécessaire pour chaque plat.
On n'en saura pas davantage. Les auteurs concluent "du point de vue de la permaculture" que "la MN fonctionne sans nouveaux apports énergétiques et permet d'économiser beaucoup d'énergie et d'argent".
En bas du chapitre, dans la partie "Pour aller plus loin", l'éditeur a pris soin d'ajouter un lien vers son site et un autre vers le n° 40 de la revue Passerelle Eco où il est question de la MN. Les personnes intéressées qui auront envie d'en savoir plus feront des recherches... Si les moteurs de recherche font bien leur travail, ils les conduiront par ici où leurs questions sont toujours les bienvenues !
Et revoilà le coup de "il suffit d'atteindre l'ébullition et c'est tout", qu'il m'arrive encore de lire sur des blogs ou sites qui se contentent de répéter ce qu'ils ont cru comprendre du fonctionnement de la MN...
Non ça n'est pas tout ! Une fois l'ébullition atteinte, on laissera encore bouillir de 5 (allez, même de 1 minute) à 30 minutes selon les plats : on ne cuit pas aussi rapidement des légumes coupés en tranches et des haricots cocos ou certaines viandes (bœuf bourguignon, daube...).
Les auteurs reconnaissent quand même que " la méthode est empirique, plus vous l'utilisez,plus vous saurez combien de temps [sous-entendu dans la caisse] est nécessaire pour chaque plat.
On n'en saura pas davantage. Les auteurs concluent "du point de vue de la permaculture" que "la MN fonctionne sans nouveaux apports énergétiques et permet d'économiser beaucoup d'énergie et d'argent".
En bas du chapitre, dans la partie "Pour aller plus loin", l'éditeur a pris soin d'ajouter un lien vers son site et un autre vers le n° 40 de la revue Passerelle Eco où il est question de la MN. Les personnes intéressées qui auront envie d'en savoir plus feront des recherches... Si les moteurs de recherche font bien leur travail, ils les conduiront par ici où leurs questions sont toujours les bienvenues !
On pourrait passer sa vie à tenter de remettre des infos dans des écrits erronés !!!
RépondreSupprimerle perfectionniste bloque, mais un peu plus de rigueur chez certaines personnes seraient certes bienvenue.
Lachons prise :)