(d'après cet article de mon blog simplicite-culinaire.com)
Petit souvenir de vacances... A
l'intérieur de ce baluchon, une cocotte avec de la daube à la
provençale* continue de mijoter... c'est un peu le degré zéro de la marmite norvégienne.
Faute d'un caisson approprié à l'époque, j'avais mis la cocotte bien fermée dans une couette, en procédant ainsi :
sur
la table, j'ai disposé une grande nappe, dessus, j'ai prévu une ficelle
dépassant la nappe, sur la ficelle, j'ai étalé une couette, sur la
couette, j'ai posé une serviette de bain, et dessus j'ai placé la
cocotte à peine ôtée du feu.
J'ai
bien replié la serviette sur la cocotte (bien fermée évidemment), puis
je l'ai enveloppée comme j'ai pu dans la couette, je me suis servie de
la ficelle pour bien emballer le tout, et pour finir, j'ai maintenu
l'ensemble en nouant les pans de la nappe.
C'est
un système un peu encombrant, mais bien aussi efficace que le caisson
(le baluchon n'était pas chaud, la chaleur était donc bien conservée à
l'intérieur).L'avantage c'est que ça peut dépanner occasionnellement et
convenir pour de grandes cocottes (ça évite de se construire une
marmite norvégienne en bois ou autre) et, pourquoi pas, en hiver, après
usage, la couette pourrait même réchauffer le lit ! Il est attesté que
ça se faisait d'ailleurs dans les campagnes de placer, avec les
précautions d'usage, la soupe sous l'édredon. En continuant de cuire,
elle réchauffait le lit pour la nuit...
*J'avais profité d'une vente de viande à la ferme pour cuisiner une daube simplifiée
: de mémoire, j'ai fait mariner une nuit la viande dans du vin rouge
bio avec des oignons hachés et des aromates, le lendemain, j'ai coupé une
carotte ou deux en rondelles, j'ai fait revenir les morceaux de viande
égouttés dans un peu d'huile d'olive et un oignon en tranches fines,
j'ai rajouté la marinade et les carottes, une tomate bien mûre pelée
et épépinée, du poivre, du sel, de la sauge parce ça poussait non loin,
j'ai attendu que ça bouillonne et laissé une dizaine de minutes cuire à
feu doux, à couvert, puis hop dans la marmite norvégienne improvisée !
Je l'ai servie avec des pommes de terre cuites à l'eau, et le lendemain
avec des pâtes.






Tout le monde sait en quoi consiste cet appareil, qui
se compose essentiellement d’une caisse doublée intérieurement d’une épaisse
couche de matière isolante, avec un emplacement réservé au centre pour
l’ustensile servant à la cuisson des aliments. Grâce à cette couche isolante,
ce récipient conserve longtemps la chaleur qu’il a reçue sur le feu, et la
cuisson des aliments continue de s’effectuer sans feu à l’intérieur de la
caisse norvégienne.
Effectuons alors la mise en place : au fond de
la caisse de bois tassons une couche de sciure de 10 centimètres, posons
dessus notre caissette de carton, les oreilles en diagonale (fig. 2). Tout
autour, continuons à tasser la sciure jusqu’en haut, soigneusement, et sans
excès, afin de ne pas faire gondoler le carton (on a intérêt à placer le
fait-tout à l’intérieur pendant cette opération). Fermer l’intervalle occupé
par la sciure à l’aide d’une toile cousue d’une part au bord du carton et
clouée de l’autre aux parois de la caisse.






