Qu'est-ce qu'une Marmite Norvégienne (MN) ? Voir la fiche qui explique l'essentiel ici (clic)
Nouveau : Recettes et astuces des ami(e)s du blog : livret téléchargeable ici
- Brochure "militante" pour faire connaître la MN : ici (en construction)

En cas de pb avec le.com :
marmite-norvegienne.com =

http://www.marmite-norvegienne.blogspot.fr Ne pas tenir compte de l'annonce "ce site n'est pas sécurisé" c'est juste que je n'arrive pas à faire la manip pour appliquer le https !!

lundi 15 septembre 2014

Expo de MN...


Expo de marmites norvégiennes, lors de la fête du potiron, à La Prairie - Mouscron - Belgique. 

Sur la haie, de gauche à droite :
- MN couture (récupération d'un drapeau Européen), isolation en mousse.
- MN dans un carton à bananes, isolation en papier journal chiffonné
- Wonderbag  (site officiel ici)
- Wonderbox (voir article ici)

Au sol et sur la table, de gauche à droite :
- MN dans un panier à linge, isolation en foin
- MN dans un seau, isolation en textiles (déjà vue  ici )
- MN en panier à anses, isolation en mousse (déjà vue ici )
- MN en bois, pour casserole de collectivité, isolation en ouate de cellulose.



lundi 8 septembre 2014

La cuisson des légumes secs en MN

Les conseils de Stéphanie : 

La cuisson en MN s'applique particulièrement bien aux légumes secs : haricots / pois chiches / ... D'abord il faut faire tremper les légumes secs 12h ou maximum 24h. 100 g de légumes secs donneront de 300g à 400g de légumes regonflés.

 
Pour donner un bon goût aux pois ou haricots, préparer un assortiment de plantes aromatiques que l'on glisse dans un œuf à thé*. Ce sera plus facile à récupérer en fin de cuisson.

 
Placer l'oeuf à thé dans la casserole, ajouter les pois/haricots rincés, couvrir d'eau. Ne pas saler. Fermer le couvercle, porter à ébullition. A partir de l'ébullition, compter 15 à 30 min de mijotage avant de placer en MN pour quelques heures. 

 
Quand les haricots sont cuits, égoutter (on peut garder l'eau de cuisson aromatisée pour une soupe ou une sauce). 


Vos haricots sont prêts pour être cuisinés comme vous le voulez : en salade, mijotés, en soupe ...

Si on veut en conserver au frigo, les couvrir d'eau, la conservation sera prolongée.
On peut aussi en faire de grande quantité et stériliser au sortir de la MN, quand tout est encore chaud.


Les avantages de la MN :

- Le temps de cuisson est divisé par 3 ou 4.
- Dès que la casserole est en MN, il n'y a plus rien à surveiller.
- Les légumes prennent le goût des plantes aromatiques, ce que l'on ne trouvera jamais dans les légumes en bocal / boite.
- Contrairement à la cocote minute, la MN permet de cuire une toute petite quantité. Ici les 400g de haricots réhydratés ont cuit dans à peine 1/2L eau.
- Avec une MN et un tout petit peu d'organisation, les légumes secs ne donnent pas beaucoup plus de travail que ceux en boite. Ils seront par contre 2 à 4 fois moins chers.



* (cerise) Quelle bonne idée -et quelle jolie expression ! Pour prévenir les désagréments des légumineuses, j'utilise la sauge ou une algue kombu. Concernant les temps d'ébullition des légumineuses, c'est question de goût, pour moi c'est au minimum 30 minutes de mijotage, sinon je trouve que mes haricots restent trop fermes.


samedi 6 septembre 2014

Cuire en MN sans réduire en bouillie

Stéphanie a testé en MN la cuisson des fruits et légumes fragiles :

Vous pensiez que cuire des pommes les transformait automatiquement en compote ? Pas avec la MN, la preuve en recette.

Légumes coupés en petits dés : ail, oignon, carotte, poivron
pommes à croquer coupées en petits dés
concentré de tomate
épices

Faire revenir à l'huile ail et oignon, ajouter ensuite carotte poivron épices, laisser mijoter qques minutes.
Ajouter les pommes et le concentré de tomate, laisser mijoter à feu doux 5-10 minutes puis placer en MN.

Et voici le résultat au sortir de la MN :


Les morceaux de pommes sont restés entiers, mais ils sont orangés à cause de la tomate



Pourquoi les légumes restent-ils fermes quand ils sont cuits en MN?
Les végétaux, sont composés de cellules "rigides". Chaque cellule contient de l'eau.
A 100° (= ébullition) l'eau se transforme en vapeur. Dans la casserole, des bulles se forment.
Dans chaque cellule, des bulles essaient de se former aussi. A force de gonfler, la cellule se fissure, la vapeur s'échappe, la cellule devient flasque.
Dès qu'une cellule est ainsi abimée, elle ne fait plus rempart pour la cellule d'à côté. Petit à petit, beaucoup de cellules sont atteintes, et le légume devient mou.

Rien de tout cela dans la marmite norvégienne:
dès que la casserole est enlevé du feu, la température redescend légèrement. Sous les 100°, l'eau ne bout pas.
Dans la MN la cuisson se poursuit, mais les cellules gardent leur forme, leur eau, leur goût.
Et au final, le légume garde une structure et un goût plus proche du légume cru. Croyez-moi, c'est meilleur.

J'espère vous avoir mis en appétit ;-)
Stéphanie

jeudi 4 septembre 2014

Filets de maquereaux fumés aux légumes

Une recette hyper-rapide à la MN : des filets de maquereaux fumés (achetés tout prêts) aux légumes (pommes de terre et haricots verts)


Remplir le fond de la cocotte avec les pommes de terre (ici entières et juste lavées et brossées car bio, mais si elles sont plus grosses, il vaut mieux les couper en quartiers, non bio, les éplucher), ajouter de l'eau : qu'elles baignent dans l'eau, sans plus. Lancer la cuisson, à couvert, le temps d'équeuter les haricots.



 
Verser les haricots, les pommes de terre gagnent à avoir leurs 5 minutes d'ébullition, les haricots se contentent de 2 minutes. Juste avant de placer en MN, poser les filets de maquereaux fumés par-dessus. 



Deux ou trois heures après, c'est prêt. En fait ça doit déjà être prêt au bout d'une heure, mais l'intérêt de la MN est de pouvoir préparer rapidement un plat pour le repas et de s'absenter pendant qu'il mijote !

jeudi 14 août 2014

La MN sur mesure d'Angèle


Dans la série des Marmites Norvégiennes qui servent régulièrement, voici celle d'Angèle : c'est une MN sur mesure et très jolie.
Avec du tissu de récup, 2 "tonneaux sans couvercle" ont été confectionnés. L'un à la taille de sa plus grande cocotte, l'autre d'un diamètre et d'une hauteur plus grands.
Les 2 sont assemblés par le haut en laissant 2 ouvertures pour y mettre l'isolant. Le haut est replié pour former une glissière dans laquelle passent 2 lacets. Un coussin complète le tout.
Comme isolant, Angèle a mis du foin (acheté en animalerie).
À l'usage le foin s'est tassé, elle en a remis un peu quand c'était nécessaire.

Quand elle cuisine avec sa MN, l'odeur du foin embaume la cuisine. Elle se souvient qu'au tout début on se serait cru a côté d'un champ fraîchement fauché. Aujourd'hui l'odeur est plus discrète.
Quand le frigo d'Angèle est trop petit, sa MN lui sert en dépannage : le plat et un élément surgelé sont placés dans la MN, l'élément étant changé 2 à 3 fois par jour.
Joli travail !



samedi 19 juillet 2014

Une MN chez les scouts, 100% récup

Stéphanie m'envoie ces photos d'une MN utilisée chez les scouts, 100% récup. Une preuve de plus qu'on n'a vraiment pas besoin de matériel compliqué ni de savoir bricoler pour tester avec succès le principe de la MN !



               Vieux panier à linge, isolation en papier journal, le contenant intérieur est un cache-pot en bois.



La casserole est posée sur le papier journal au fond du cache-pot.


                                          Le boudin du dessus est garni lui aussi de papier journal.




                                                     Le coussin final est un coussin de fauteuil.

 

Merci à Stéphanie et aux scouts pour ce partage !

vendredi 18 juillet 2014

Les œufs durs en MN


Aujourd'hui Stéphanie nous offre une recette toute simple, mais encore fallait-il y penser : les œufs durs en MN.

Un peu de théorie:
Le contenu de l’œuf est stérile quand il sort de la poule.
Tant que la coquille n'est pas abîmée, elle reste étanche et le contenu de l’œuf reste stérile.

Une cuisson dans l'eau bouillante fait monter la pression dans l’œuf, ce qui peut faire éclater la coquille. Les bulles qui naissent au fond de la casserole soulèvent en permanence l’œuf qui retombe, ce qui abîme la coquille. Si l’œuf a été percé, il n'est évidemment plus étanche. De tout cela, on peut déduire qu'un œuf cuit en eau bouillante n'est pas à conserver.

Jusqu'à ce que je découvre 2 choses :
- des œufs cuits durs dans mon supermarché, en rayon non réfrigéré, avec une date de conservation de 15 jours "si la coquille n'est pas fêlée"...
- la recettes des œufs cuits dur en MN.

Moi qui avait renoncé aux œufs durs, maintenant quand j'en cuit, j'en prépare pour une semaine.

Cuisson des œufs durs en MN
Examiner chaque œuf, la coquille ne doit pas être abîmée. Température de l’œuf avant cuisson: sans importance
Ne pas percer les œufs. Les placer dans la casserole, couvrir d'eau froide, chauffer. Dès l'ébullition atteinte, placer la casserole en MN pour au moins 1 heure.
Les œufs cuits de cette façon se pèlent sans souci. Tout œuf non pelé et non fêlé se conserve plusieurs jours (chez moi je les mets au frigo, avec la date de cuisson écrite au crayon pour les reconnaître des œufs non cuits).

En MN, parce qu'on est sous le point d'ébullition, l’œuf ne monte pas en pression, n'explose pas, et comme il n'est pas tapoté en permanence sur le fond de la casserole, il ne se fêle pas non plus. Stérile il était, stérile il reste.

Bonne dégustation !
Stéphanie


samedi 21 juin 2014

Les recettes gigognes de chou-fleur de Stéphanie

Stéphanie a illustré une utilisation de la MN : les recettes gigognes de chou-fleur...

Recette 1: chou fleur cuit à l'eau

Laver le chou-fleur, séparer les bouquets, garder côtes et trognon pour la recette 2.
Mettre les bouquets en casserole, remplir d'eau juste au niveau du chou-fleur. Si on met trop d'eau, le chou-fleur flotte.
Couvrir, porter à ébullition, après 5min d'ébullition, placer en MN pour au moins 20-30 minutes, jusqu'au démarrage de la cuisson de la recette 2.
Garder l'eau de cuisson.
Le chou fleur cuit peut être utilisé comme vous voulez: revenu au beurre, en gratin, en béchamel, en quiche, froid en mayonnaise, en cake aux légumes...


Le chou fleur après cuisson recette 1

Recette 2 : soupe de chou fleur sans fleur

Pendant que la recette 1 cuit en MN, peler les côtes pour garder la partie centrale, enlever les gros fils, couper en tranches de 5mm, nettoyer.
Peler le trognon, couper en tranches.
Préparer et émincer: 1 blanc de poireau, 1 pomme de terre, 1 oignon et 2 gousses d'ail.
Choisir la casserole la plus petite possible.
Faire blondir à feu doux dans un peu de matière grasse, oignon, ail, puis le poireau.
Ajouter la pomme de terre et les morceaux de chou fleur, mélanger.
Ôter la casserole recette 1 de la MN, prélever de l'eau de cuisson chaude pour mouiller les légumes, épicer, mélanger et porter à ébullition.
Compter 5 minutes à partir de l'ébullition et placer en MN pour au moins ½ heure.
Après cuisson, selon votre goût, mixer ou pas. Si la soupe est trop épaisse, rallonger à l'eau de cuisson de la recette 1 au moment de réchauffer.



                                             La soupe de chou fleur après cuisson recette 2

Les avantages des cuissons "gigogne" en MN :
- pas besoin de surveiller la première cuisson, le chou fleur est toujours à point en MN, contrairement à une cuisson traditionnelle / cocote-minute
- le chou est cuit en une seule fois. En cocote minute, il faut parfois faire 2 cuissons parce qu'on ne peut pas mettre tout le chou dans la cocote.
- les 2 recettes peuvent se faire juste l'une après l'autre, ou au contraire avec plusieurs heures entre les 2.
- la soupe n'utilise que peu d'énergie, puisqu'on y met l'eau de cuisson quand elle est encore brûlante.
- la cuisson en MN étant moins chaude que la cuisson traditionnelle / cocote-minute, les saveurs sont préservées. La soupe a bien le goût du chou-fleur, bien qu'elle n'en contienne à priori pas beaucoup.
- l'odeur du chou est moins forte que lors d'une cuisson traditionnelle / cocote-minute.
- les 2 cuissons se font sans bruit : pas besoin d'utiliser une hotte quand on cuit en MN. Quel confort...
Bon appétit !


Un grand merci à toi Stéphanie !

dimanche 25 mai 2014

How to make a Hay Box



source de l'image : http://bioenergylists.org/stovesdoc/Stanley/makweni/mkavita.html
Comment fabriquer une Marmite norvégienne (avec un carton et du papier...)

lundi 19 mai 2014

Extensions du blog

Pour aller toujours plus loin avec la Marmite Norvégienne, au delà de ce blog en tous cas :

Le "scoop it" sur la Marmite Norvégienne :

http://www.scoop.it/t/la-marmite-norvegienne

"Scoop.it est une plateforme en ligne de curation de contenu proposant à ses utilisateurs de faire leur propre veille et de partager celle-ci avec d’autres utilisateurs" (wikipedia).
J'y partage des pages, découvertes au fil de mes recherches sur la MN.

La page facebook de la Marmite Norvégienne :
 
https://www.facebook.com/marmite.norvegienne


Et bien sûr (voir aussi les articles "documentation" et les archives des pages du blog dans la liste à droite)
- Liens (suite)
- Ressources internet en français sur la marmite norvégienne
- Une petite sélection de blogs en français...
- Ressources internet en français (suite)

Bonne lecture et n'hésitez pas à partager vos trouvailles !


dimanche 18 mai 2014

Riz aux lentilles

Encore une recette de Stéphanie  :

Aujourd'hui je veux expliquer comment adapter une recette à la MN.
j'ai choisi un truc pas facile : le riz aux lentilles.

Recette traditionnelle :

250 g de lentilles, les rincer et les tremper 12 heures dans 1 litre d'eau
150 g de riz long grain
80 g de beurre
300 g d'oignons pelés et émincés
3/4 de litre d'eau
épices

Porter les lentilles et leur eau de trempage à ébullition, laisser mijoter 30 minutes.
Égoutter, garder l'eau de cuisson.
Faire revenir les oignons dans le beurre, ajouter les lentilles, ajouter l'eau de cuisson jusqu'à 2 cm au dessus des lentilles, laisser mijoter 10 minutes.
Rincer le riz, l'ajouter avec 35 cl d'eau et des épices dans la casserole. Porter à ébullition et laisser mijoter 20 à 30 minutes, jusqu'à ce que tout soit cuit. Au besoin, ajouter encore un peu de bouillon.
Finition au choix...

Recette à la MN :

1 verre de lentilles, les rincer et les tremper 12 heures dans de l'eau.
1 verre de riz, rincer et tremper 12 heures dans de l'eau
80 g de  beurre
300 g d'oignons pelés et émincés
eau, épices

Rincer riz et lentilles, re-mesurer à l'aide du verre.
Pour 1 verre de riz sec, il faut en tout 2,5 verres de riz trempé + eau
Pour 1 verre de lentilles sèches, il faut en tout 3 verres de lentilles trempées + eau
Faire revenir les oignons dans le beurre, ajouter les lentilles, le riz, l'eau, les épices, laisser mijoter 3 min à partir de l'ébullition.
Placer en MN pour au moins 2 heures.
Finition au choix.



Dans la version traditionnelle, il faut intervenir 3 fois en cours de cuisson, parce que lentilles et riz ont des temps de cuisson différents. Il faut en tout 1 heure de cuisson.
Dans la version MN, tout est prêt en une fois, il ne faut que 3 minutes à partir de l'ébullition, et on a déjà fini.

Quelques propositions de finitions:
- servir avec des fruits
- ajouter du fromage râpé au moment de servir
- ajouter une sauce tomate
- ajouter du fromage bleu écrasé et des noix
- ajouter cerfeuil émincé et champignons rissolés
...
Gros plan sur le résultat final, on voit bien que tout est cuit et rien n'est trop cuit.



PS: depuis que j'utilise la MN panier malgache avec l'intérieur en papier chips, je n'ai plus jamais de condensation dans la MN (j'utilise la doublure en chemise à chaque fois, elle reste sèche). Elle va vraiment bien. Ou c'est moi qui acquiert de l'expérience et qui fait moins d'erreurs :-)

Merci pour tout Stéphanie !

vendredi 16 mai 2014

Le chapitre consacré à la MN dans le livre "Premiers pas en permaculture"

C'est important qu'on parle de la MN et qu'on la fasse connaître, mais quelle déception quand on véhicule des informations non vérifiées (genre le bœuf bourguignon en 5 minutes d'ébullition etc.) ou encore des explications compliquées et démoralisantes pour s'en fabriquer une... Passe encore quand c'est sur le net, où l'on peut éventuellement intervenir pour mettre un commentaire, mais sur papier c'est encore plus décevant.
J'ai commandé il y a quelque temps le livre "Premiers pas en permaculture"(de Ross et Jenny Mars, Passerelle Eco, 2012, traduit de l'anglais), alléchée par l'annonce du chapitre consacré à la MN sur le site :  "Marmite norvégienne + Permaculture : la recherche de l’effica­cité énergétique et écono­mique." Les auteurs ont voulu montrer que le concept de permaculture s'étendait à des pratiques autres que le jardinage auquel est consacrée une large part de l'ouvrage. On trouve donc, après quelques pages sur la fabrication du savon et autres produits d'entretien sur lesquels il y aurait pas mal de choses à redire, un chapitre sur la MN... qui s'avère assez consternant : 
Cela commence par une présentation succincte de la MN qui n'apporte rien à ceux qui ne connaissent pas le principe et qui laisse sur leur faim les autres : oui, "on peut aussi simplement utiliser un vieux réfrigérateur de petite taille, couché (ou un vieux congélateur)" mais quand les auteurs affirment "Il est même possible d'utiliser une balle lestée"* on n'en saura pas plus. Si quelqu'un peut me renseigner, je suis preneuse !
On passe directement au fonctionnement de la marmite norvégienne qui est simple : "vous amenez le plat [sans préciser lequel] à ébullition comme vous faites habituellement avec votre cuisinière mais dès que ça bout, vous arrêtez le feu et vous placez le plat chaud dans la marmite norvégienne. [on voit que les auteurs n'ont pas tenté la cuisson de haricots cocos, à moins qu'ils les aiment à peine cuits...] Assurez-vous de fermer le couvercle, qui doit être bien étanche [celui du récipient ?], pour que la chaleur ne s'échappe pas de la boîte isolée et que la cuisson se poursuive.  
Je vous épargne les explications laborieuses pour fabriquer la partie isolante de leur MN. Il s'agit de découper un patron en vue de se coudre une sorte de wonder box qui va servir d'isolant dans la caisse dont on ne connaît pas les dimensions et dont on ne parle pas.
* Après réflexion, c'est sans doute ce qu'ils appellent "une balle lestée".
Les auteurs reviennent au mode d'emploi de leur MN et répètent ce qui a été dit précédemment :
"Commencez par chauffer votre plat normalement sur la cuisinière. Dès que l'ébullition est atteinte, éteignez le feu et placez le plat aussitôt dans votre marmite norvégienne. Recouvrez avec le couvercle de manière à bien éviter les déperditions de chaleur. Attendez le temps nécessaire pour que la cuisson se fasse."
Et revoilà le coup de "il suffit d'atteindre l'ébullition et c'est tout", qu'il m'arrive encore de lire sur des blogs ou sites qui se contentent de répéter ce qu'ils ont cru comprendre du fonctionnement de la MN...
Non ça n'est pas tout ! Une fois l'ébullition atteinte, on laissera encore bouillir de 5 (allez, même de 1 minute) à 30 minutes selon les plats : on ne cuit pas aussi rapidement des légumes coupés en tranches et des haricots cocos ou certaines viandes (bœuf bourguignon, daube...).
Les auteurs reconnaissent quand même que " la méthode est empirique, plus vous l'utilisez,plus vous saurez combien de temps [sous-entendu dans la caisse] est nécessaire pour chaque plat.
On n'en saura pas davantage. Les auteurs concluent "du point de vue de la permaculture" que "la MN fonctionne sans nouveaux apports énergétiques et  permet d'économiser beaucoup d'énergie et d'argent".
En bas du chapitre, dans la partie "Pour aller plus loin", l'éditeur a pris soin d'ajouter un lien vers son site et  un autre vers le n° 40 de la revue Passerelle Eco où il est question de la MN. Les personnes intéressées qui auront envie d'en savoir plus feront des recherches... Si les moteurs de recherche font bien leur travail, ils les conduiront par ici où leurs questions sont toujours les bienvenues !

jeudi 8 mai 2014

1940-41

Dans mes recherches sur l'histoire de la Marmite Norvégienne, jusqu'à présent j'avais assez peu de documents sur la seconde guerre mondiale... Récemment, j'ai été comblée par l'article que Christèle, du blog habitat-eco-responsable.fr, a mis en ligne ici : c'est une page du n°180 de Marie-Claire (janvier 1941) :

source de l'image
 Vous pouvez lire l'article complet "La cuisine sans feu" ici

Cet article faisait référence à un numéro antérieur mais non précisé de la revue où il était question d'explications détaillées concernant la MN... Une recherche auprès des vendeurs des numéros de la revue de ces années sombres, et voilà le numéro en question !
 Il s'agit du n° 166 (Marie-Claire du 3 mai 1940).
 
(cliquez sur les images pour les agrandir) 


La MN enterrée est bien tentante ;-)

mardi 6 mai 2014

Olla bruja


C'est comme ça qu'on appelle la Marmite Norvégienne en espagnol... Pour en savoir plus sur cette "marmite de sorcière" ou "cuisine de sorcière" ("cocina bruja"), ou encore "Marmite de Prusse" ("olla de Prusia") ou simplement "marmite magique" ("olla magica"), les mots clés vous conduiront sur des sites ou des vidéos en espagnol...

Citons par exemple :
 http://www.elcanelo.cl/cocina-bruja.html

source de l'image
ou :
http://www.taringa.net/posts/ecologia/17767751/Ahorra-gas-con-la-olla-de-prusia.html

D'autres liens/vidéos sur scoop.it/t/la-marmite-norvegienne
A suivre !

vendredi 2 mai 2014

Riz aux légumes

Il faut l'avouer, le riz est souvent source de déception à la sortie de la Marmite Norvégienne. Pour le riz blanc seul, pour ma part, je ne le fais pas cuire en MN : 1 verre de riz blanc pour 1 verre 1/2 d'eau, 5 minutes de petite ébullition à couvert puis j'éteins le gaz (on peut aussi poser un chiffon propre sous le couvercle, ça s'appelle "la cuisson au torchon") et 5 minutes plus tard, c'est prêt. Pour les plats composés à base de riz, voici les astuces et la recette que Stéphanie a eu la gentillesse de m'envoyer :

Le riz en MN vous a déçu?

Il est resté croquant, ou au contraire il s’est transformé en panade?
Voici les 3 trucs pour réussir le riz en MN :
 - Le trempage du riz avant cuisson en MN
-  La diminution de la quantité d’eau (par rapport à une cuisson normale)
-  La cuisson ultra courte avant MN.

Une illustration avec le riz aux légumes :
Ingrédients :
300 g de riz
45 à 50 cl d'eau
3 gros oignons coupés
1 bol de poivrons émincés
1 bol de brocolis émincés
Épices au choix, sel, poivre
Huile d’olive
Pour une version végétarienne, 1 poignée de fruits oléagineux (noix de cajou ou amandes débarrassées de leur peau) hachés ou pas.


Tremper le riz 1/2 heure (1 heure pour du riz complet)
Préparer les légumes, émincer.



Émincer les oignons, les rissoler doucement avec les épices.
Quand ils sont blondis, ajouter les légumes, mijoter 5 min.
Ajouter les fruits secs éventuels.



Ajouter 50 cl eau ou moins si les légumes ont donné du jus, porter à ébullition. 
Égoutter le riz.
Quand les légumes ont bouilli 5 minutes, ajouter le riz, ne pas oublier de saler.


Compter 2 minutes dès la reprise de d’ébullition avant d’oublier le tout en MN.
30 minutes au moins pour un riz non complet, 1 heure au moins pour un riz complet...
Bon appétit !


Encore merci à Stéphanie pour la recettes et les photos

dimanche 20 avril 2014

La cuisine de Francfort

Eh oui, en 1926, dans la cuisine conçue par Margarete Schütte-Lihotzky, ancêtre directe de nos cuisines équipées actuelles, un emplacement était prévu pour la Marmite Norvégienne.
Entre 1926 et 1930, 10 000 de ces cuisines furent intégrées dans des appartements nouvellement construits dans des quartiers populaires de Francfort, d'où l'expression "cuisine de Francfort" qui est restée.
Arte a diffusé récemment un documentaire très instructif autour de la cuisine de Francfort, mais apparemment il n'est plus disponible en ligne. J'ai retrouvé cette vidéo dont on pouvait voir des extraits dans le reportage :



A 2'02'' on aperçoit une "kochkiste" (Marmite Norvégienne en allemand) d'époque, plutôt rudimentaire et malmenée ! et à 4' on voit la Kochkiste intégrée dans la cuisine de Francfort.
ça laisse songeur...

mercredi 2 avril 2014

Marmite Norvégienne-panier à chien

 
Pour ceux qui comme moi sont séduits par le principe mais n'ont pas envie de se fabriquer une "wonder box"...
J'ai trouvé une solution au hasard d'une déambulation dans le rayon "couchage chien/chat" d'un grand magasin. Parmi tous les modèles de paniers, coussins et autres nids douillets pour nos amis chiens et chats, je me suis laissée tenter par cet article qui m'a tout de suite fait penser à une "wonder box" (prix indicatif :23.90 € chez Anim*lis).
Après recherche sur le net, il s'agit de ce modèle, la "wonder box" étant  en fait l'habillage amovible et lavable d'un panier en plastique, ce qui n'était pas précisé en magasin (tant mieux car sinon je n'aurais pas fait le rapprochement avec la MN)..

Pour enrichir mes expériences sur la Marmite Norvégienne, je me suis donc empressée de tester : ça n'est pas moins encombrant qu'une wonder box et contrairement à une boîte ou un coffre, on peut la ranger dans un sac à la façon d'un duvet.
C'est prévu pour un animal, pas pour une marmite... Ne serait-ce que pour bien stabiliser le récipient, il vaut mieux poser une planchette ou un carton au fond (ou un dessous de plat en liège ou en bois). Un auto-cuiseur (pas besoin de le faire monter en pression) a l'avantage d'avoir un couvercle qui ferme efficacement, pas de danger d'éclaboussures ou de débordement.
Ensuite, on cuisine selon les principes de la MN : si possible bien remplir le récipient (la chaleur se garde mieux), porter le plat à ébullition (5 minutes ou plus selon ce qu'on a cuisiné), et hop dans le panier à dodo !


Resserrer le cordon


Combler avec un petit coussin


Cette MN s'est avérée particulièrement efficace : elle reste froide à l'extérieur, preuve que la chaleur est bien conservée. J'ai testé en y laissant des plats de 1 heure à 3 heures, c'était parfait !

Édit :  cela ressemble tout à fait aux wonderbags de ce site (fort intéressant mais attention les prix)

dimanche 30 mars 2014

Riz au lait – version Marmite Norvégienne


La recette de Stéphanie



Préparation : 5 minutes

Cuisson : 5 minutes

Vaisselle : 5 minutes

Temps total: quelques heures, réparties en 3 étapes



Ingrédients (8 personnes) :

 
- 150 g de riz rond blanc
- 1 litre de lait entier
- sucre selon le goût (pour moi seulement 2 cuillères à soupe)
- parfum au choix

avant cuisson : une gousse de vanille fendue, ou café lyophilisé, ou épices entières, ou thé, ou …

après cuisson : biscuits spéculoos émiettés, ou zeste de citron râpé, ou morceaux de fruits, ou épices en poudre, ou sucre brun, ou...



Préparation de la recette :

Trempage préalable du riz à l'eau : minimum 1/2 heure. Cette étape est indispensable, sinon le riz restera légèrement croustillant.

Rincer, égoutter le riz. Porter à ébullition lait, sucre, riz et éventuellement un parfum. Laisser mijoter 1 à 2 minutes à partir de l'ébullition, placer en MN pour au moins 50 minutes (maximum 10 heures).

Sortir la casserole de la MN. Le riz baigne encore dans un peu de lait, il sera absorbé lors du refroidissement. Soit retirer gousse de vanille ou épices, soit ajouter un parfum. Rectifier le goût pour le sucre. Verser dans des petits ramequins individuels et laisser refroidir. Aérer la MN.


Rangement / vaisselle:

Le lait n’ayant pas débordé, le nettoyage du bec de gaz / de la plaque est inutile.

Le fond de la casserole n’a pas collé, la vaisselle sera facile.



Finition:

Décorer au moment de servir: épices, fruits, sucre brun, ...



Régal assuré! Merci Stéphanie pour le partage.

mardi 11 mars 2014

La MN de Stéphanie

Un grand merci à Stéphanie : bravo pour cette superbe MN familiale !

Voici ses explications...


Au départ : un panier Malgache



Isolation en mousses récupérées (mousse de protection des raisins)


Pour le coté réfléchissant, des emballages de chips récupérés


Pour l'habillage, une vieille chemise 


 Pour les coussins, du linge abimé et isolation en mousse découpé 



Utilisation :

Dessous de plat en paille, casserole, petit coussin, grand coussin.




Verdict:
- Pour ne pas risquer de salir une si belle MN, je l'utilise toujours avec une doublure.
- Coût total: 14€  (le prix du panier).
- J'ai passé pas mal de temps à la faire, il n'y avait quand même rien à la TV.
- Mon ancienne MN n'avait pas de réfléchissant, et était toujours moite après utilisation. Celle-ci reste toujours sèche, je suppose que c'est dû au réfléchissant.
- Grâce aux poignées du panier, cette MN est facile à ranger dans un coin, même quand elle est en service.

La vieille chemise rouge est de mon mari, le coussin orange est un ancien pull de mes enfants, il était troué de partout, je l'aimais bien mais ne pouvais le donner à personne vu son état. Recyclé ainsi, je peux encore l'admirer tous les jours. C'est donc une MN familiale : un peu de mon mari, un peu de mes enfants, beaucoup de moi, et en plus jolie et efficace.



jeudi 6 mars 2014

Fiche La Marmite Norvégienne du site oplf

 Source : la nouvelle fiche "Marmite Norvégienne" du site http://www.onpeutlefaire.com/marmite-norvegienne
 16 Oct 2013:  (Re)découvrez la Marmite Norvégienne Posté par EcliptuX : Nous avions publié il y a de ça plusieurs années une fiche technique éditée par Les Amis de la Terre sur le fonctionnement de la marmite norvégienne.Cerise, une des membres de l'équipe du site, a révisé cette fiche technique en l'actualisant tout en corrigeant certaines erreurs et approximations...

La Marmite Norvégienne

Mode d'emploi et explications

Introduction

La Marmite Norvégienne (MN) désigne communément une caisse isolée avec des matériaux mauvais conducteurs de la chaleur (liège, laine, feutre, foin, couverture...) dans laquelle un plat dont la cuisson a été commencée sur le feu va continuer de cuire. L'énergie la moins chère et la plus propre étant celle qu'on ne consomme pas, la Marmite Norvégienne mérite d'être connue comme un auxiliaire de cuisine qui, utilisé régulièrement, permet d'économiser au moins 50%, si ce n'est davantage, de l'énergie consacrée à la cuisson des plats.
Voici une version actualisée et revisitée de la fiche précédente (2004) qui était un copié/collé d'un pdf des Amis de la Terre que vous pouvez retrouver ici.

Une marmite qui n'en est pas une et pourquoi norvégienne ?


Une Marmite Norvégienne du début du XXe siècle
(image: ©Kay Wernert)

Historiquement, la conservation de la chaleur et l'économie du combustible ont toujours été une préoccupation majeure lors des périodes de pénuries ou de conflits. De nos jours encore, on peut rencontrer des gens qui se souviennent que leur grand-mère glissait la cocotte contenant la soupe sous l'édredon où elle finissait de cuire... La Marmite Norvégienne n'est qu'un perfectionnement de ce procédé rudimentaire.
Les premières « cuisines automatiques norvégiennes », qui ressemblent tout à fait à celles actuelles, sont apparues autour de 1870. Le détenteur du brevet se serait inspiré des fermières norvégiennes qui préparaient leur repas le matin avant d'aller aux champs et gardaient le récipient au chaud en l'entourant de foin. Il y avait déjà eu des inventions françaises sous d'autres noms bien avant, mais elles n'avaient pas eu de succès : finalement, c'est « marmite norvégienne », qui ne veut pas dire grand chose, qui est resté !
Dans d'autres langues, on l'appelle plus justement « caisse à cuire » (Kochkiste en allemand), ou « caisse à foin » (Heukiste en allemand ou haybox en anglais), le foin étant effectivement un très bon isolant.
Après avoir rendu de bons et loyaux services lors des deux dernières guerres mondiales, une fois l'abondance et la facilité revenues en cuisine, la MN a été vite oubliée. Dans l'esprit de nombreuses personnes, elle est d'ailleurs restée associée à ces périodes de privations. De nos jours, elle en est encore connotée plutôt négativement. Heureusement, elle a retrouvé une nouvelle jeunesse dans l'engouement de nombreuses ONG qui ont bien compris les avantages de cette forme de cuisson sans feu ou presque : elles s'emploient à développer son utilisation auprès des plus démunis. Pas besoin d'un équipement sophistiqué : de simples paniers, dits « paniers-thermos » peuvent suffire.

"Panier-thermos" ©Kay Wernert 

En 2004, les Amis de la Terre ont lancé l'objectif «Négawatts» : réduire de 50% la consommation énergétique familiale. Cette campagne a remis à l'honneur la Marmite Norvégienne qui, en économisant une partie de l'énergie consacrée à la cuisson des aliments, permet aussi de soulager notre planète des émissions de CO2 qui la surchauffent. Leur action et leur documentation ont contribué à mieux faire connaître la MN qui est apparue, non plus comme un rappel des temps de pénuries ou de guerre, mais comme un moyen de réduire son impact environnemental... Et par voie de conséquence, de faire des économies dans le budget familial.

Principe de la cuisson sans feu

La Marmite Norvégienne tire parti des trois modes de transmission de la chaleur :
  • la conduction (par contact) grâce à l'isolation des parois (liège, polystyrène*, lainages...)
  • la convection (par brassage de l'air) grâce à la suppression des espaces vides dans la caisse, le carton ou le panier.
  • Le rayonnement, grâce à un réflecteur d'infra-rouges qui renvoie la chaleur radiante vers le plat de cuisson : on tapisse les parois de papier-aluminium par exemple (mais ça n'est pas indispensable, pour des séjours d'une heure ou deux en MN, on peut s'en passer).
Si l'on évite ces causes de déperdition de chaleur, la température ne va décroître que très lentement, permettant au plat de terminer sa cuisson sans feu. Selon les plats, on peut économiser au moins 50% de l'énergie, voire davantage.
* Le polystyrène n'est pas écologiquement correct mais son utilisation permet de le recycler et il faut reconnaître que c'est un isolant très performant. Bien sûr, il faut éviter de le laisser en contact direct avec votre récipient bouillant.

La Marmite Norvégienne la plus simple :

Enveloppez soigneusement votre cocotte bouillante dans une doudoune ou une couette : voir ici ou ... 
Les couturier(e)s pourront se confectionner une jolie « magic box » ou MN « couture ». Si vous voulez vous lancer, le patron est ici.
 
Dans ce panier à linge, posée sur un dessous de plat en liège ou en bois, bien enveloppée dans des lainages + une couette,une cocotte continue douillettement sa cuisson.
(Image : ©Kay Wernert)

Le pdf des Amis de la Terre avec son objectif «Négawatts», a largement contribué à (re)faire connaître la MN sur le net auprès du grand public, mais beaucoup ont pu être découragés par l'idée qu'il serait indispensable d'avoir une super caisse fabriquée sur mesure, sur roulettes et tout, pour pouvoir se servir de la Marmite Norvégienne au quotidien... C'est sûr que c'est génial de pouvoir disposer d'une caisse belle et efficace, parfois certaines sont même adaptées aux compartiments de la cuisine, mais que cela ne vous empêche pas de tester d'abord le principe de la MN :
  • Essayez dans un 1er temps de stopper la cuisson de votre plat un peu avant de passer à table : avec un couvercle bien fermé, ça sera cuit à point et vous aurez déjà économisé un peu d'énergie et acquis un bon réflexe.
  • Faute de caisse rutilante, vous pouvez déjà emmitoufler votre cocotte dans un gros pull, hors du feu bien sûr et avec toutes les précautions d'usage. Si vous placez le tout dans un carton fermé, la chaleur se gardera encore mieux. Mine de rien, vous vous serez acheminés vers la Marmite Norvégienne sans avoir beaucoup investi !

Pour les bricoleurs...

Vous trouverez facilement des plans de caisses auto-construites sur le net, dans les livres et revues où il est question de Marmite Norvégienne.
Quelques réalisations :  par ici, ou (plein d'autres exemples ici et ce n'est qu'un échantillon !)
Attention, comme vous pouvez le constater, c'est assez volumineux, donc encombrant... Ne vous lancez pas dans de telles constructions, même si cela peut être un plaisir pour certains, sans avoir adopté cette forme de cuisson au quotidien. Ce serait dommage que cette caisse soit reléguée au garage voire au rebut, faute d'usage...
Mais quand on est convaincu et qu'on a adopté la MN, on peut facilement lui trouver un emplacement dans la cuisine ou a proximité. Certains l'utilisent aussi comme table basse ou siège d'appoint (comme ici).

Le récipient idéal

C'est pour moi une cocotte-minute (pas besoin de la faire spécialement monter en pression, mais elle a l'avantage de très bien fermer), une cocotte en fonte ou en inox de préférence épais pour que la chaleur soit mieux conservée. Indispensable, un couvercle solide et sûr : il gardera la chaleur, sans compter qu'il peut être dangereux de renverser du liquide bouillant.


Précautions d'usage

Ne mettez pas votre récipient bouillant en contact direct avec le polystyrène, ou le plastique si la caisse est une glacière ; posez-le sur un dessous de plat, en liège ou en bois. Veillez à ce qu'il soit bien stabilisé. Faites attention à ne pas vous brûler en plaçant le récipient dans  la MN ou en le sortant. Aérez et lavez régulièrement les tissus, lainages ou autres dans lesquels vous emmitouflez votre récipient. Et pensez à laisser le caisson ouvert quelque temps après chaque utilisation pour éliminer l'humidité.


L'essayer c'est l'adopter !

La MN est idéale pour les plats longs à cuire : légumineuses, certaines céréales, plats mijotés, etc.
Par contre, elle ne permet pas de cuisiner des plats qui se cuisent habituellement au four : gratins, tartes... Sont également exclues les crèmes, sauces qu'il faut remuer sans cesse, laisser réduire, etc.


 
Ce tableau, issu du pdf des Amis de la Terre, est imprécis mais il donne une idée des possibilités de la MN. Les légumes coupés finement cuiront toujours mieux qu'entiers, il est préférable de bien remplir le récipient, le liquide en excès pourra faire un excellent bouillon... Je ne conseille pas de cuire du bœuf bourguignon comme indiqué, c'est louable de vouloir économiser de l'énergie, mais il ne faut pas oublier l'aspect gastronomique : avec une trentaine de minutes d'ébullition vous aurez un plat de qualité et vous aurez toujours gagné au moins 50% par rapport aux temps généralement préconisés pour ce type de recette.

Mode d'emploi

Les Amis de la Terre conseillent de « stopper la cuisson après environ un quart du temps habituel, puis de placer la casserole (ou cocotte) dans le caisson isolant et de la laisser le double du temps normalement nécessaire pour achever la cuisson.
Par exemple, si la cuisson normale est de 20 minutes, avec la marmite norvégienne, cuisez pendant 5 minutes (20 minutes divisées par 4) et laissez dans le caisson pendant 30 minutes (15 minutes multipliées par 2). »
Cette règle ne précise cependant pas que le plat doit être porté à ébullition et que cela peut prendre... un certain temps, surtout que selon les recettes il faut faire revenir les ingrédients etc.
À retenir : toujours porter le plat à ébullition
Toujours mettre un couvercle. Une fois l'ébullition atteinte, vous pouvez baisser le feu. Selon les aliments, le temps d'ébullition sera plus ou moins long : cela peut être une minute pour des légumes coupés finement, 5-10 minutes s'ils sont entiers, et jusqu'à 30 minutes pour certains plats (légumineuses, certaines viandes...). Tout cela est à tester car certains vont préférer des mets plus ou moins fondants, voire carrément al dente, ou bien très cuits. Le récipient entre aussi en jeu, il y en a qui gardent mieux la chaleur que d'autres... Au pire, vous pourrez toujours recuire ou, selon le résultat obtenu, revoir ensuite les temps d'ébullition à la baisse, mais vous ne risquez rien à essayer !
Ah si, quand même : veillez à ne pas laisser votre plat trop longtemps dans la MN. On sait que les bactéries se développent préférentiellement à une température comprise entre 63°C. et 10° C. Si vous êtes méfiants quant au développement des bactéries éventuelles, le mieux est de ne pas laisser le plat plus de 2 heures en MN et de le reporter à ébullition à la sortie.
Vous trouverez plein de conseils, recettes et astuces culinaires ici

« Inconvénients » :

Il faut prévoir de préparer son plat au moins 2 heures à l'avance.

Avantages :

  • Pendant que le plat cuit tout seul, on peut faire autre chose, sortir...
  • Pas de risque d'évaporation, d'accrochage, de cuisson oubliée sur le feu etc. Et au retour le repas est déjà prêt.
  • L'été, la cuisine ne sera pas surchauffée par de longues cuissons.
  • La MN permet également de garder quelque chose au chaud pour ceux qui prennent leur repas en décalage : refaites bouillir le plat avant de le remettre en M.N et assurez-vous qu'il soit très chaud à la sortie.
  • À l'inverse, on peut s'en servir de glacière (si la caisse s'y prête).
  • À l'usage, la MN permet des économies de gaz ou d'électricité dont les prix ne sont pas prévus à la baisse.
  • Même si c'est peu, c'est déjà une bonne chose pour l'environnement.
  • Il y a moyen de réduire les temps de cuisson en découpant plus finement les aliments et en faisant tremper les céréales ou légumineuses la veille. On peut aussi juste porter le plat à ébullition, puis au bout d'une heure le sortir de la M.N et recommencer l'opération une fois ou deux. De nombreuses possibilités de la MN restent à explorer, bonnes expériences à vous !

Bibliographie et liens

Livres

Liens

Cerise